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Les nouvelles mesures du Ségur de la Santé 2020

Le Ségur de la Santé 2020 permet de revaloriser le secteur de la santé suite à la crise de la COVID-19. Les mesures portent notamment sur des investissements en équipements, recrutement et salaires.

Publié le 27/11/2020

Au mois de juillet dernier, suite à la crise de la COVID-19 et de la mobilisation des soignants, le gouvernement français a mis en place un plan de revalorisation du secteur et du système de santé. Ce plan comprend notamment l’augmentation des salaires. Ces derniers seront augmentés pour que les métiers à risque et au service d’autrui, soient gratifiés à une plus juste valeur. Cet accord a été appuyé par de nombreux représentants du personnel tels que la CFDT et l’Unsa pour la fonction publique hospitalière, et le CMH ainsi que l’INPH pour le personnel médical.

Le nouveau budget du Ségur de la santé concerne aujourd’hui 1,8 million de professionnels de santé aussi bien les professions médicales que paramédicales, qu’ils soient salariés à l’hôpital ou dans les EHPAD. Il aura pour objectif de revaloriser les salaires et les carrières mais aussi d'investir et de financer les services de soin. Pour finir, ce plan d’action aura également pour but de simplifier le quotidien et l’organisation des équipes soignantes ainsi que de fédérer les professionnels de santé dans les territoires au service des usagers.



💸 Les nouveaux salaires des professionnels du secteur de la santé


👐 Les professionnels non médicaux

Selon le Ministère des Solidarités et de la Santé, 7,6 milliards d’euros seront octroyés chaque année, afin de revaloriser les salaires des métiers du secteur public de la santé. Cela correspond à 183 € nets par mois de plus, pour les professionnels non médicaux des établissements à but non lucratif tels que les EHPAD et structures, qu’ils soient publics ou privés. Contre 160 € pour tout établissement privé à but lucratif. Le personnel non médical concerne notamment les techniciens, brancardiers ou encore les agents administratifs. Une partie de cette somme a déjà été versée depuis le 1er septembre 2020 à hauteur de 90€ avec un effet rétroactif. Cette somme sera portée à sa totalité, soit 183 € nets par mois, dès décembre 2020 (et non mars 2021 comme initialement annoncé).

Aujourd’hui, bon nombre de soignants n’ont toujours pas perçu cette somme promise et certains d’entre eux en sont même exclus. C’est le cas des salariés du secteur médico-social comme les aides-soignantes à domicile, les services d’aide aux personnes handicapées ou de la protection de l’enfance.


👨‍⚕️ Le personnel médical et paramédical

Concernant le personnel médical, il se verra octroyer une revalorisation de son salaire de 35 € par mois en moyenne. Cette augmentation est variable selon la profession, les compétences et l’ancienneté. Par exemple, à présent, une infirmière de 10 ans d’ancienneté pourra espérer gagner 300 € bruts par mois de plus que son salaire initial.

De plus, tout professionnel paramédical pourra prétendre à une augmentation de 200 € par mois. Cette augmentation concerne notamment les métiers d’aides-soignants, d’infirmiers ou encore le personnel de rééducation.

Une prime d’engagement collectif sera également accordée pour toutes les équipes de la fonction publique hospitalière. Le but est de renforcer les équipes et de permettre une meilleure qualité des soins. D’autres primes sont également déjà en place, comme c’est le cas pour la prime urgences de 100 € par mois attribuée à tout personnel des urgences. Mais aussi la prime Grand Age de 100 € par mois qui concerne les soignants des EHPAD.



💪 D’autres investissements conséquents pour renforcer le secteur de la santé

Les conditions de travail seront améliorées grâce à l’investissement dans de nombreux équipements tels que les lits, brancards ou chariots d’urgence à hauteur de 650 millions d’euros dès 2021. Le gouvernement prévoit également l’ouverture ou réouverture de 4 000 lits “à la demande”.

Une autre mesure concerne l’organisation du temps de travail et la bonification de 5 heures supplémentaires maximum. Ces heures supplémentaires réalisées lors d’une semaine de 40 heures seront bonifiées à hauteur de 50% .

Le gouvernement prévoit également de soutenir l’emploi en renforçant les équipes de remplacement avec le recrutement de 15 000 postes et a pour objectif de réduire le recours à l’intérim. Un recrutement qui s’annonce difficile pour attirer les jeunes, notamment dans les EHPAD, où auparavant les salaires n’étaient pas aussi attractifs.

👉 Découvrez dans notre article les avantages à travailler en EHPAD.

Un autre axe d’amélioration, évoqué par le gouvernement, est le renforcement de la télémédecine. Il souhaite que cette pratique se développe, c’est pour cela que les consultations à distance seront prises en charge à 100% par l’Etat.

👉 Vous n’êtes pas encore adepte de cette pratique ? Découvrez notre article pour tout savoir sur la téléconsultation et son fonctionnement.

La revalorisation des carrières passe aussi par l’augmentation des places dans les instituts de formation. Le nombre de places dans les Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) sera augmenté de 10 %. Chez les sages-femmes, le nombre de places en institut sera multiplié par deux.



👨‍⚕️ Les médecins dans les hôpitaux publics

Un plan de 450 millions d’euros par an sera mis en place afin de rendre attractif les postes des médecins au sein d'hôpitaux publics. Ainsi, les 3 premiers échelons de début de carrière avaient déjà fusionnés et 3 autres avaient été ajoutés pour les médecins en fin de carrière. Un médecin débutera ainsi son activité avec un salaire brut de 4 410 € par mois et 7 500 € en fin de carrière.

Les praticiens dans le public perçoivent également une indemnité d’engagement exclusif de service public (IESPE) qui s’élève aujourd’hui à 1 010 € bruts par mois. Cette indemnité concerne 100 000 médecins, la somme ne change pas et cela peu importe l’ancienneté, valorisant ainsi le fait qu’ils n’exercent que dans les hôpitaux publics. Cette revalorisation se fera elle aussi en 2 étapes : l’indemnité initiale de 493 € est passée le 1er septembre 2020 à 700 € puis le 1er mars 2021 à 1 010 €, soit la totalité de la somme promise. Les chefs de services pourront également bénéficier d’une prime en plus à hauteur de 200 € bruts par mois (une manière de gratifier leur poste à haute responsabilité). Une autre mesure mise en place est la simplification de l’accès aux formations avec le développement professionnel continu.

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La gestion des carrières passe aussi par la mise en avant de l’exercice mixte pour ces médecins. Ce type d’exercice permet de valoriser les avantages du libéral avec un salaire non plafonné et des horaires variables. Au contraire, un emploi en salariat à l'hôpital est moins bien payé avec des équipes souvent en sous-effectif, mais un salaire stable et assuré à chaque fin de mois.

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🎓 Qu’en est-t-il des internes et des étudiants ?

Un budget de 200 millions d’euros par an est accordé à la revalorisation des rémunérations des internes et des étudiants en santé.

Voici les revalorisations en fonction des filières :

  • Internes : augmentation de 5 à 10 % des salaires de base et de 25 % pour les gardes.
  • Étudiants des filières médicales : augmentation de 130 € par mois en 4ème année, 69 € par mois en 5ème année et 109 € par mois en 6ème année. Une indemnité de 150 € est également prévue pour les stages effectués dans des zones sous-dotées.
  • Étudiants paramédicaux : augmentation des indemnités de stage à hauteur de 20 % pour les infirmiers, kinésithérapeutes, manipulateurs radios et ergothérapeutes.
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